Le vaginisme, terme peu familier pour certains, est un trouble gynécologique qui reste malheureusement méconnu. Il s’agit d’un sujet intime et souvent tabou qui mérite pourtant toute notre attention. Mieux comprendre le vaginisme permet d’aider celles qui en souffrent à mieux l’appréhender et à chercher de l’aide pour surmonter ce trouble.
Comprendre le vaginisme : définition et symptômes
Définition du vaginisme
Le vaginisme, c’est cette contraction involontaire, réflexe et incontrôlable des muscles du périnée au moment de la pénétration. Cette réaction rend alors celle-ci douloureuse, voire impossible dans certains cas extrêmes.
Symptômes du trouble
Bien que chaque femme puisse vivre ce trouble différemment, les symptômes classiques sont une douleur intense lors de la pénétration, une sensation d’inconfort ou de brûlure et parfois même une fermeture complète du vagin empêchant toute pénétration.
Après avoir compris ce qu’est le vaginisme, penchons-nous maintenant sur les causes possibles de ce trouble.
Les causes diverses du trouble : aspect physique et psychologique
L’aspect physique du vaginisme
Côté physique, plusieurs éléments peuvent être à l’origine avec notamment des traumatismes du périnée suite à un accouchement difficile ou à une intervention chirurgicale. Des causes hormonales peuvent également jouer un rôle.
L’aspect psychologique du vaginisme
Sur le plan psychologique, la peur de la douleur, un passé marqué par des violences sexuelles ou une éducation rigide autour de la sexualité sont autant de facteurs pouvant influencer l’apparition du vaginisme.
Notre conseil est de rappeler que seule une consultation médicale peut permettre d’identifier la cause précise, et ainsi orienter vers le traitement le plus approprié.
Le diagnostic du vaginisme : une étape clé vers la guérison
Comment poser le diagnostic ?
Le diagnostic du vaginisme passe inévitablement par un examen médical afin d’évaluer le niveau de contracture des muscles périnéaux et repérer d’éventuelles cicatrices ou anomalies anatomiques. Un entretien préalable permet également au médecin d’explorer les antécédents médicaux et sexuels de la patiente.
Une fois posé, ce diagnostic constitue le point de départ pour amorcer les différents traitements possibles.
Traitements médicaux et approches thérapeutiques
Les traitements médicaux
Diverses options s’offrent aux femmes souffrant de vaginisme. Les lubrifiants spécifiques peuvent notamment aider à faciliter la pénétration. Dans certains cas, des dispositifs médicaux comme des dilatateurs vaginaux sont recommandés. Le recours à une kinésithérapie périnéale peut également s’avérer utile.
Les approches thérapeutiques
Sur le plan psychologique, la psychothérapie et l’hypnothérapie sont souvent proposées pour aider les patientes à surmonter leurs peurs et à retrouver un rapport serein à leur corps.
En plus des traitements médicaux et des approches thérapeutiques, il existe aussi des méthodes douces qui peuvent participer au processus de guérison.
Des méthodes douces pour accompagner la thérapie
La sophrologie et le yoga
Tout d’abord, la sophrologie et le yoga, par leurs techniques de relaxation profonde et de prise de conscience du corps, peuvent contribuer à diminuer l’anxiété associée au vaginisme.
L’autofocalisation
L’autofocalisation, autre méthode douce, consiste à rediriger son attention sur ses sensations corporelles durant l’acte sexuel afin de limiter l’anticipation négative liée à la pénétration.
Assorties aux traitements classiques, ces approches peuvent faciliter le processus de guérison. Une fois que le corps commence à se détendre, l’étape suivante implique souvent des exercices pratiques pour habituer progressivement le corps à la pénétration.
Habituer le corps à la pénétration : exercices pratiques
Les exercices de Kegel
Pratiquer les exercices de Kegel, qui visent à renforcer les muscles du plancher pelvien, peut aider à mieux contrôler ces derniers et à diminuer la douleur lors de la pénétration.
L’utilisation des dilatateurs vaginaux
D’autre part, l’utilisation progressive de dilatateurs vaginaux, sous recommandation médicale, permet d’habituer le corps en douceur à la pénétration.
Dernier point mais non des moindres : aborder le sujet du vaginisme est fondamental pour briser ce tabou parfois encore trop présent.
Parler du vaginisme : briser le tabou pour mieux soigner
Sensibiliser autour du vaginisme
Sensibiliser autour du vaginisme est essentiel. Il faut savoir que le silence ne fait qu’accroître l’incompréhension et la souffrance des femmes atteintes. Rappelons-le, personne n’est à blâmer dans cette situation et il est possible d’en guérir.
Briser le silence pour une meilleure prise en charge
Briser le silence favorise également une meilleure prise en charge de ce trouble. Parler ouvertement aide non seulement à libérer la parole des femmes concernées mais aussi à sensibiliser les professionnels de santé afin qu’ils puissent proposer un accompagnement plus adapté.
Au terme de cet échange, nous avons abordé ensemble le vaginisme sous différents angles : sa définition, ses causes, les symptômes qui l’accompagnent, mais aussi comment le diagnostiquer et les différentes méthodes pour surmonter ce trouble. Parler du vaginisme demeure un acte fort pour briser le tabou entourant cette condition. C’est en combinant ces informations, nos efforts d’éducation et de sensibilisation, que nous parviendrons à mieux prendre en charge ce trouble, rendant ainsi la vie sexuelle des femmes plus épanouie et libérée de toute souffrance.
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