Lorsqu’il est question de handicap, les contours peuvent parfois se révéler flous pour un grand nombre d’entre nous. Entre le handicap mental et le handicap psychique, la confusion peut facilement s’installer. Chaque terme recouvre des réalités bien distinctes qui méritent d’être éclaircies. C’est tout l’objectif de cet article.
Définitions du handicap mental et psychique
Le handicap mental
Le handicap mental est caractérisé par une déficience intellectuelle permanente qui se manifeste dès l’enfance. L’individu rencontre des difficultés dans plusieurs domaines comme la communication, l’apprentissage ou encore l’autonomie.
- Anomalies génétiques, traumatismes à la naissance ou accidents cérébraux sont souvent à l’origine de ce type de handicap.
- La personne atteinte voit ses capacités intellectuelles limitées mais stables dans le temps : son état ne s’améliore pas significativement malgré un soutien adapté.
Le handicap psychique
A contrario, le handicap psychique, n’entraîne pas systématiquement une déficience intellectuelle. Ses origines résident essentiellement dans la survenue de maladies mentales, telles que les troubles schizophréniques, les troubles de la personnalité ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
- Les capacités intellectuelles peuvent être préservées et même évolutives mais leur mise en œuvre est entravée par les troubles mentaux.
- La personne peut présenter des périodes de stabilisation et d’autres où les symptômes s’aggravent.
Maintenant que nous avons défini ce que sont le handicap mental et psychique, attaquons-nous aux différences fondamentales entre ces deux types de handicap.
Différences fondamentales entre handicaps mental et psychique
L’origine des handicaps
D’un côté, le handicap mental est généralement dû à une anomalie génétique, un traumatisme à la naissance ou un accident cérébral, ce qui entraîne une déficience intellectuelle constante.
De l’autre côté, le handicap psychique, résulte essentiellement de maladies mentales affectant le comportement et l’humeur de la personne sans pour autant impacter systématiquement ses capacités intellectuelles.
La prise en charge
Pour le handicap mental, la prise en charge est surtout axée sur un soutien éducatif et psychologique visant à pallier les lacunes cognitives permanentes. La médication reste très modérée.
S’agissant du handicap psychique,, la prise en charge est plus complexe car elle doit concilier le traitement médicamenteux indispensable pour gérer les symptômes avec des thérapies de réadaptation.
Cette analyse nous permet de mieux discerner les implications quotidiennes des handicaps mental et psychique.
Impact quotidien des handicaps mental et psychique
Gérer le handicap mental au quotidien
Le handicap mental nécessite souvent un accompagnement humain permanent. Les personnes concernées éprouvent des difficultés à effectuer des tâches simples de la vie quotidienne, comme préparer à manger ou faire ses courses. De plus, elles peuvent rencontrer des problèmes pour communiquer avec leur entourage.
Vivre avec un handicap psychique
Le handicap psychique est quant à lui plus fluctuant. Les personnes atteintes peuvent connaître des périodes de stabilisation où elles sont en mesure de réaliser elles-mêmes les activités du quotidien, puis d’autres périodes où leurs symptômes s’aggravent et rendent ces mêmes activités impossibles à gérer.
Cependant, en dépit de ces réalités différentes, les handicaps mental et psychique sont tous deux victimes de stéréotypes tenaces.
Stéréotypes associés aux handicaps mental et psychique
Stereotypes liés au handicap mental
Les individus souffrant d’un handicap mental sont malheureusement souvent perçus comme moins intelligents ou même incapables. Or, il convient de souligner qu’ils possèdent leurs propres compétences et peuvent accomplir beaucoup de choses avec le soutien adéquat.
Stereotypes liés au handicap psychique
Chez ceux atteints d’un handicap psychique, c’est souvent une crainte irrationnelle qui prédomine. La personne est parfois vue comme dangereuse ou imprévisible, alors que la réalité est bien différente.
Il est donc essentiel de déconstruire ces stéréotypes et d’œuvrer pour une meilleure inclusion sociale des personnes handicapées mentales et psychiques.
Solutions pour une meilleure inclusion sociale
Éducation et sensibilisation
Il est primordial de promouvoir l’éducation sur les handicaps mental et psychique afin de dissiper les malentendus et les stigmates associés à ces conditions. Cela peut passer par des campagnes de sensibilisation, des ateliers dans les écoles ou encore la diffusion d’informations fiables sur les différentes formes de handicap.
Inclusion active
L’inclusion active des personnes handicapées dans la société passe aussi par des mesures concrètes : accessibilité aux lieux publics, adaptation du poste de travail, accompagnement personnalisé… Chaque individu doit pouvoir bénéficier des mêmes opportunités que n’importe qui d’autre.
Cette question d’inclusion sociale nous ramène au point central : comprendre la différence entre le handicap mental et le handicap psychique est non seulement crucial pour la prise en charge adaptée de chacun mais aussi indispensable pour favoriser leur participation pleine et entière dans notre société. C’est ce cheminement vers plus de compréhension et d’égalité que nous avons exploré ensemble aujourd’hui. En espérant qu’il contribue à changer les regards, à déconstruire les idées reçues et à faire progresser l’inclusion de tous.
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