L’Afghanistan a subi lundi une nouvelle attaque qui a fait au moins deux morts, faisant 28 blessés, dont cinq membres des forces de sécurité talibanes. L’explosion s’est produite après activation d’un dispositif collé à un véhicule des autorités lors de la conduite dans un marché bondé dans le quartier Ghani Khil de la ville de chirgardans l’est du pays, selon ce que Hafiz Abdul Basir Zabuli, porte-parole de la Police de la province de Nangarharoù l’événement s’est produit.
Pour le moment, aucun groupe armé n’a revendiqué l’attaquebien que Nangarhar ait généralement été reconnu comme le principal bastion en Afghanistan du groupe djihadiste État islamique (EI)qui est apparue comme la principale menace pour la stabilité du pays depuis le retour au pouvoir des talibans le 15 août.
Après avoir pris connaissance de l’ampleur de l’explosion, la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a exhorté mettre fin à l’agression contre les civils. « La MANUA condamne l’attaque de ce matin contre un marché animé (…) qui a tué et blessé des dizaines de civils, dont des enfants. Les attaques continues contre des civils en Afghanistan doivent cesser immédiatement », a-t-il écrit sur Twitter.
« La MANUA condamne l’attaque de ce matin dans un bazar bondé à #Nangarhar province qui a tué et blessé des dizaines de civils, dont des enfants. Attaques continues visant des civils à travers #Afghanistan doit cesser immédiatement. pic.twitter.com/alTGRf9dGu«
— Actualités de la MANUA (@UNAMAnews) 20 juin 2022
Plusieurs attaques dans la même semaine
Cette attaque à Shirgar s’ajoute à plusieurs autres qui se sont produites la semaine dernière en Afghanistan, dont la explosion dans une mosquée vendredi dans le nord du pays qui a fait un mort et sept blessésen plus d’une attaque contre un temple de la minorité sikh à Kaboul, qui a fait au moins deux morts et sept blessés samedi.
L’État islamique a revendiqué l’attaque contre le temple sikh, ainsi que de nombreuses attaques survenues en Afghanistan contre la minorité chiite hazaraqu’il considère comme des apostats.
Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans, les intégristes ont lancé plusieurs opérations contre l’État islamique dans diverses régions du pays, soucieux de montrer que leur retour avait également signifié la fin des violences dans le pays, mais sans succès.